La place et les fonctions des membres de l’équipe technique dans un projet de design pédagogique. Spécialité, rôle et contribution

Document préparé pour le Réseau d’enseignement francophone à distance du Canada (REFAD – www.refad.ca)

par Luce Lapierre pour le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF – www.cdeacf.ca).

Concernant la production de ce document, le REFAD tient à remercier l’équipe du CDÉACF et ses partenaires pour l’excellent travail accompli.


Crédits


Conception et rédaction : Luce Lapierre, Lise Chovino en concertation avec François Dallaire

Mise en ligne : Lise Chovino (CDÉACF)

Publié par :

Le Réseau d’enseignement francophone à distance du Canada (REFAD)
C.P. 47542 Comptoir postal Plateau Mont-Royal
Montréal, Qc, H2H 2S8
Téléphone : (514) 284-9109
Courriel : refad@sympatico.ca Site Web : http://www.refad.ca

Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF)
469 Rue Jean-Talon Ouest, bureau 229
Montréal, QC, H3N 1R4
Téléphone : (514) 876-1180 ou sans frais (Canada seulement) 1-866-972-1180
Courriel : info@cdeacf.ca
Site Web : http://www.cdeacf.ca

Avec la participation financière du Ministère du Patrimoine canadien (www.pch.gc.ca)


Montréal, mars 2020

La reproduction du présent document, en tout ou en partie, est autorisée à la condition d’en mentionner la source et de ne pas l’utiliser à des fins commerciales.

Table des matières complète

Vous pouvez accéder ci-dessous à la table des matières complète et cliquable. Notez que vous pouvez également accéder à cette table des matières directement à partir du menu situé sur la gauche de l’écran.

Remerciements

La production de ce guide a été rendue possible grâce à l’appui de plusieurs personnes qui ont accepté de partager leurs expériences et compétences en matière de développement de la formation en ligne ou à distance. Elles ont eu la générosité de donner des exemples et de signifier que le développement de la formation en ligne est à la fois un terrain d’apprentissage pour les conceptrices et concepteurs de formation en amont, et évidemment, pour les apprenant·es, en aval.

Ce sont ces apprentissages que ce guide tente de traduire en enseignements sur la collaboration entre les équipes techniques et pédagogiques à la base du développement de la formation en ligne. D’autre part, les ateliers et tables d’échanges technopédagogiques présentées chaque année par les membres du REFAD sont toujours une grande source d’inspiration au moment de préparer nos guides.


Nous tenons à remercier particulièrement :

  • Violaine Page, Directrice de la formation à distance, Université de Montréal
  • Isabelle Laplante, Bibliothécaire, Centre de documentation collégiale
  • Léticia Foisy, conseillère pédagogique RAC et CERAC, Direction de la formation continue et des services aux entreprises, Cégep Sainte-Foy
  • Claire Banville, Spécialiste en science de l’éducation-Service technopédagogique, Université TÉLUQ
  • Olivier Chartrand, Gestionnaire du développement de la formation en ligne-Bureau du développement pédagogique, Collège La Cité
  • Rachel Anne Normand, Gestionnaire du programme de formation en ligne, Coalition ontarienne de formation des adultes
  • Jean-Charles Dormeux, Directeur, Services technopédagogiques, Université TÉLUQ

Nous remercions également Alain Langlois et le Conseil d’administration du REFAD pour leur soutien sans faille et leur accompagnement tout au long du travail sur ce guide.

Introduction

La formation à distance (FAD) ou en ligne connaît une croissance soutenue par un contexte social définitivement orienté vers l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans toutes les sphères de l’activité sociale.

Cette croissance fait naître au sein des organisations et des établissements d’enseignement une nouvelle culture où le temps et l’espace de l’enseignement s’éclatent pour offrir une plus grande variété de formations, dans des contextes nouveaux.

La FAD étend également le potentiel de l’activité apprenante, aussi bien en permettant d’atteindre de nouveaux publics étudiants qu’en proposant aux apprenant·es déjà connu·es de nouvelles manières d’acquérir voire de construire des savoirs et connaissances.


Cette transformation apporte à l’apprentissage bien plus qu’une mise en ligne de contenu de formation.

En effet, la FAD est une occasion de créer de nouveaux contenus d’apprentissage en s’appuyant sur des outils technologiques et de communication pouvant améliorer la participation à l’éducation formelle et informelle, la motivation des étudiant·es et favoriser de nouveaux échanges entre eux.

Les stratégies de formation et les approches pédagogiques sont ainsi transformées. La formation en ligne contribue aussi au développement des compétences numériques des apprenantes et apprenants en plus d’acquérir les contenus disciplinaires.


Comme l’a affirmé Violaine Page dans sa présentation réalisée dans le cadre du congrès du REFAD en 2017, la formation en ligne peut aussi favoriser l’acquisition de nouvelles compétences pour les enseignantes et les enseignants, les concepteurs pédagogiques et toutes les actrices potentielles du développement de contenu et de médiatisation de la formation.

Vidéo de la présentation Un outil d’aide à la conception de cours en ligne ou comment mettre en place une dynamique active de gestion du changement, réalisée par Mmes Violaine Page et Virginie Favennec (Université de Montréal) lors du colloque 2017 du REFAD.

La FAD appelle donc de nouveaux joueurs à participer à son processus de création.
Ces derniers·ères peuvent être issu·es du milieu de l’enseignement, mais ont également des compétences dans divers domaines non traditionnels à l’enseignement en présentiel.

Pour user du plein potentiel offert par la FAD et utiliser les compétences des actrices et acteurs de manière optimale, nous proposons, dans ce guide, une réflexion et des outils pour tirer le meilleur parti de la nécessaire collaboration entre divers spécialistes.


Le développement de la formation en ligne est, dans ce sens, une occasion d’apprendre à collaborer.

Les gestionnaires et les intervenant·es qui développent des offres de formation en ligne sont unanimes. Pour assurer un développement harmonieux et efficace pour les étudiant·es, il faut que les divers acteurs et actrices appelé·es à travailler sur le développement de la formation en ligne apprennent à partager un langage et une vision du projet de formation communs. Cet enjeu de collaboration sera donc au cœur de ce guide.

Les objectifs spécifiques du guide

Le guide La place et les fonctions des membres de l’équipe technique dans un projet de design pédagogique. Spécialité, rôle et contribution contient des outils destinés au lecteur et à la lectrice pour favoriser cet apprentissage au sein des équipes de création de la formation en ligne.

Devant la grande aventure de la formation en ligne, le guide se veut une ressource pratique pour améliorer la collaboration entre les divers acteurs.

Le lecteur y trouvera des outils de gestion et de résolution de problèmes pour assurer la mise en place de conditions favorisant le partage d’une même vision du projet de formation.

Ces outils sont utilisés concrètement par des intervenant·es dans les milieux scolaires ou dans les organismes pour qui la formation en ligne est un moyen de démocratiser la formation, de l’offrir à plus d’étudiant·es et dans des contextes diversifiés.


Ce guide prend appui sur la littérature abondante dans le domaine de la formation en ligne et principalement sur la pratique en établissement de formation.

À ce sujet, un survol de la littérature indique qu’il y a une importante production d’études sur la FAD dans le domaine de l’enseignement qui soulignent les stratégies d’apprentissage, l’impact et l’évaluation de la FAD.

Certaines de ces études précisent la relation entre les divers professionnel·les responsables du développement de la formation. Ces écrits s’appuient, entre autres, sur les théories du changement pour analyser la transformation des modalités de formation dans les établissements d’enseignement.

Des entrevues dirigées tenues avec une dizaine de personnes du milieu démontrent que cette question de collaboration est au cœur du développement de la FAD et qu’elle a été résolue par des pratiques inspirantes que nous partagerons dans le guide.

Les limites du guide

Tout au long de la recherche pour préparer le guide, nous prenons conscience de deux limites de notre intervention.

Dans la littérature, on indique des titres de postes différents pour un même ensemble de tâches effectuées par les titulaires de ces postes.

Nous tenterons de donner des définitions claires et des descriptions des activités réalisées par ces personnes afin que le lecteur et la lectrice puisse reconnaître les tâches effectuées et les titres accordés à chaque description de poste.


Ce guide traite également d’un obstacle fréquemment nommé à la collaboration entre les professionnel·les de la formation en ligne et les professeur·es : la résistance au changement. Si la prémisse de départ était de favoriser une meilleure collaboration, les lectures et les entrevues nous ont démontré qu’il y avait souvent une complémentarité entre les professionnel·les.

Le problème semble davantage lié à la réorganisation du travail pour le développement de la formation en ligne qu’un enjeu d’entente entre les divers groupes de professionnels.

Est-ce que les tensions seraient un symptôme de la transformation de l’environnement du travail de développement de la formation en ligne ? C’est ce que nous déduisons. Le guide traitera donc également de l’organisation du travail et posera les questions auxquelles il faut répondre pour harmoniser ce développement.

Comment lire ce guide ?

Le présent guide a été réalisé sous la forme d’un site WordPress.

Ce format nous a permis d’intégrer des activités interactives et faciliter la navigation en fonction des besoins des lectrices et lecteurs. Les activités et outils interactifs que nous avons intégrés s’articulent autour des apprentissages à faire au sujet des rôles et des responsabilités des divers professionnel·les de la formation en ligne. Vous pourrez donc vous en inspirer pour tenir vos propres activités.


Le site du guide dispose d’une version mobile

En plus du site WordPress consultable sur ordinateur, le guide est aussi disponible dans une version mobile qui permettra une meilleur adaptation de format aux petits écrans. Lorsque vous consultez le site à partir d’un appareil mobile, vous arrivez automatiquement sur la version mobile optimisée.


Dans ce guide, nous avons utilisé les termes « formation », « formateur·trice » et « apprenant·e ».

Ils sont interprétés de façon très large et englobante, notamment pour inclure les notions d’enseignement, de professeur·es, d’enseignant·es, d’élèves, d’étudiant·es, etc. Par contre, quelques fois, nous utiliserons l’un ou l’autre de ces termes dans le but d’alterner les différentes modalités de la formation à distance.


Dans ce guide nous utilisons également les termes de «  formation à distance  » et de «  formation en ligne  » sans différentiation.

Nous optons pour cette nomenclature parce que «  la distance  » implicite dans la formation en ligne réfère essentiellement à l’utilisation de médiums et outils technologiques connectés. Nous avons décidé de concentrer ce guide sur les contextes de formation à distance usant des technologies connectées et dispensée par le biais d’internet.

D’ailleurs, internet est le format le plus utilisé à ce jour pour dispenser les formations à distance au Canada. En effet, 84 % des établissements répondants en 2018 ont indiqué utiliser internet comme format de diffusion de leur offre de formation à distance.

Rapport public du sondage national sur la formation à distance et l’apprentissage en ligne intitulé Évolution de la formation à distance et de l’apprentissage en ligne dans les universités et collèges du Canada : 2018 disponible sur le site de l’Association canadienne de recherche sur la formation en ligne.

Retrouvez ci-dessous l’infographie récapitulative du rapport public du sondage national sur la formation à distance et l’apprentissage en ligne intitulé Évolution de la formation à distance et de l’apprentissage en ligne dans les universités et collèges du Canada : 2018.
Cette infographie est disponible sur le site de l’Association canadienne de recherche sur la formation en ligne.


Nous vous proposons de lire le guide selon votre réalité. Pour ce faire, nous avons structuré la section 2 du guide selon 3 axes d’analyse. En fonction de la situation à laquelle vous faites face, vous pourrez explorer en priorité les pistes de solutions qui répondent à votre problématique.

  • Si vous rencontrez des enjeux relatifs aux ressources financières, à l’engagement de l’administration ou à l’aspect corporatif du développement de la formation en ligne, vous pouvez vous référer à la section sur l’environnement administratif.
  • S’il s’agit d’enjeux liés aux outils technologiques à mettre au service de la formation en ligne ou s’il s’agit de situations touchant les choix technologiques, la section sur l’environnement technologique pourra répondre à certaines interrogations.
  • Troisièmement, s’il s’agit de questions qui touchent les descriptions de fonctions, le respect des compétences professionnelles et les enjeux de collaboration proprement dite entre les professionnel·les, la section sur l’environnement humain pourrait vous intéresser.

Enfin, puisque ces environnements se rejoignent et qu’ils sont des vases communicants, nous vous encourageons à lire l’ensemble des trois sections !

1 Qui doit participer ? Quelques facteurs de décision


Quand les expertises se complètent

La formation en ligne a permis d’élargir la discussion pédagogique à un ensemble de professionnel·les. La littérature et les personnes consultées pour ce guide s’entendent pour dire que le professeur ou la spécialiste de contenu est le moteur de la formation en ligne.

Cette personne est accompagnée par d’autres professionnel·les afin de rendre son contenu disponible en ligne. Ainsi, le temps et l’espace entre l’enseignement et l’apprentissage peuvent être différés sans pour autant en réduire la qualité.

Dans certains établissements d’enseignement, on forme une équipe de contenu et une équipe technique. Ces équipes sont encadrées et appuyées en continu par un support administratif et par une équipe d’évaluation et d’apprentissage.

Bien qu’il puisse exister d’autres structures organisationnelles, voici un regroupement général des actrices et acteurs de la FAD en 4 grands champs de contribution selon leur expertise :

  1. Conception pédagogique
  2. Développement numérique
  3. Amélioration continue
  4. Appui logistique et support administratif

Retrouvez dans les prochaines pages une présentation détaillée de ces 4 regroupements de professionnel·les en fonction de leurs champs d’expertise. Pour chaque regroupement, un document interactif vous permettra d’en apprendre plus sur les fonctions généralement assumées par chaque membre de l’équipe.

Nous avons choisi de consacrer une page différente à chaque regroupement afin de simplifier la présentation, mais ces différents groupes de spécialistes sont souvent amenés à travailler de manière interconnectée selon les projets.

1.1 La temporalité de la formation

La temporalité de formation (synchrone, asynchrone, statique, hybride) aura une incidence directe sur les stratégies de collaboration à privilégier afin de concevoir et dispenser cette formation à distance.


La formation synchrone

La particularité des formations synchrones dispensées par le biais des technologies connectées est qu’elles impliquent souvent l’utilisation de plateformes de web-conférence (Zoom, Jitsi, etc.) ou autres outils permettant de connecter en simultané les formatrices et les apprenants (par exemple Blackboard).

D’un point de vue purement technique, ce type de formation est donc tributaire du bon fonctionnement de l’outil choisi, car un problème technique peut avoir une conséquence importante sur la possibilité même de dispenser le cours.

Dans ce contexte, 2 approches sont généralement adoptées par les organismes de formation  :

  • une équipe technique est créée et rendue disponible en amont puis en temps réel lors de la formation afin d’assurer le fonctionnement optimal des outils de communication à distance ;
  • le personnel enseignant doit gérer seul les éventuels problèmes techniques qui pourraient survenir durant la classe.

Dans le cas où une équipe technique n’est pas disponible en temps réel, une formation à l’utilisation des plateformes de cours est généralement proposée par l’organisme afin de permettre aux enseignant·es de faire face à une base de problèmes ou à des enjeux plus avancés, selon les ressources et politiques de l’établissement.

Sur le plan technopédagogique, le matériel doit également être adapté afin d’optimiser sa présentation dans le support de communication à distance et doit se familiariser avec la plateforme de manière à favoriser les interactions entre les étudiants·tes. La collaboration technopédagogique permet dans ce cas une meilleure préparation du matériel didactique.

1.2 L’ampleur du projet

Nous entendons par ampleur du projet l’équation des 3 critères suivants :

  • le niveau de complexité de la formation à développer en ligne,
  • le type d’activités impliquées
  • et le nombre d’heures de formation à mettre en ligne.

Si le projet est d’une plus petite envergure, les ressources à investir seront réduites et la mobilisation des spécialistes sera plus faible. Un projet de grande ampleur demandera cependant plusieurs spécialistes, une boucle de développement itérative et une gestion de projet plus conséquente.

1.3 Les besoins de l’étudiante ou de l’étudiant

Les intervenant·es consulté·es s’accordent pour dire que le point de départ de tout projet de formation en ligne devrait être une analyse des besoins comprenant la définition des objectifs du projet et la clarification du résultat attendu.

Dans ce sens, l’énoncé de projet devrait être produit comme un document de référence pour l’ensemble des partenaires à mobiliser.

Ce document devrait comprendre notamment :

  • L’identification des clientèles-cibles
  • Les ressources nécessaires à la réalisation du projet (spécialistes, outils technologiques, besoins de formation des équipes)
  • Le processus et les critères d’évaluation du projet
  • Le budget nécessaire à la réalisation du projet.

Parallèlement, plusieurs intervenant·es consulté·es proposent de bien définir les besoins des étudiant·es et de se référer à ces besoins tout au long du processus de développement de la formation.

Certain·es joignent même des étudiant·es au comité de travail pour le développement de la formation, d’autres définissent sous la forme de personas les étudiant·es susceptibles de suivre la formation.

Ainsi, la conception de personas permet de connaître de manière explicite et consensuelle les caractéristiques principales et les conditions des personnes qui bénéficieront de la formation offerte.

Cet outil est très utile pour garder le cap sur la personne apprenante et ses caractéristiques. Par exemple, l’habileté à utiliser les technologies de communication ou encore l’accès plus ou moins limité à du matériel informatique peuvent

conditionner les chances de succès des étudiants et des étudiantes. En connaissant ces enjeux, l’équipe de conception de la formation sera plus en mesure d’adapter et personnaliser son approche.

Pour illustrer le concept de création de personas, voici dans le lecteur de PDF ci-dessous un exemple qui a été partagé par le Collège La Cité.

1.4 Synthèse du chapitre 1

Le développement de la formation en ligne implique plusieurs professionnel·les selon le type de projet à mettre en œuvre. Pour choisir ces professionnel·les, nous devons nous poser trois questions initiales :

Quelle sera la temporalité de la formation en ligne ?

Synchrone, asynchrone ou hybride ? Répondre à cette question permettra de déterminer les temps et les besoins en expertise nécessaires à soutenir une offre de formation de qualité, favorisant la persévérance et la réussite de l’étudiant·e.

Quelle est l’ampleur du projet à mettre en place ?

S’agit-il de développer un programme de formation, un cours, une formation spécifique ? Selon la réponse, une multitude de spécialistes peuvent appuyer la démarche et un protocole plus ou moins étoffé sera nécessaire.

Quels sont les besoins des apprenant·es ?

La connaissance de la situation des étudiant·es peut avoir un impact sur les technologues ou les professionnel·les qui contribueront au projet. Il est essentiel de les sensibiliser aux besoins des étudiant·es et à leur réalité de formation.


En somme…

Selon ces diverses situations, les équipes techniques sont essentielles à la réalisation d’une formation en ligne.

Comme ces équipes ne proviennent pas toujours du domaine de l’enseignement, il est essentiel d’établir un dialogue avec les formatrices et enseignants afin de sensibiliser et de former ces équipes techniques à la réalité de l’enseignement.

Il apparaît aussi essentiel de les écouter. Car leur expertise spécifique fait d’elles des alliées dans l’innovation pédagogique et dans l’élaboration d’une formation dynamique et performante.

Dès lors, on comprend que la formation en ligne n’est plus l’affaire d’une personne spécialiste d’un domaine d’expertise, mais d’un ensemble de spécialistes qui, selon leurs compétences, sont essentiel·les à la réalisation du projet.

Pour définir les paramètres, certains établissements d’enseignement constituent des équipes. D’autres ont des gestionnaires qui agissent comme catalyseur pour amorcer des projets de formation et pour conseiller les professeur·es qui souhaitent offrir leur formation en ligne en tout ou en partie.

On retient des entretiens avec les gestionnaires que plus tôt dans le processus on réunit les professionnel·les qui pourraient être appelé·es à contribuer au projet, plus l’expérience est riche et efficiente.

Dans la suite du guide, explorons davantage cette relation à établir et surtout, identifions les conditions de succès de la formation en ligne.

2 Contrôle de l’environnement ou comment créer des conditions favorables

Nous l’avons vu, pour élaborer un cours, un programme ou une activité de formation en ligne, plusieurs expertises doivent être réunies. Dès lors, la formation en ligne devient une occasion de travailler en groupe à l’élaboration d’un projet pédagogique.

Selon la littérature, les professeur·es ou les spécialistes de contenu détiennent un certain leadership dans la démarche d’élaboration de la formation. Ce que la littérature démontre également, et ce que l’expérience

apporte à la discussion, c’est que l’équipe technique et l’ensemble des professionnel· les qui pourraient participer au projet détiennent également une contribution essentielle à la qualité de la formation.

Pour assurer une collaboration entre les divers spécialistes du développement de la formation en ligne, les initiateurs·trices du projet doivent se poser un ensemble de questions.

Qui est la clientèle visée ?
Comment va-t-elle assister à la formation et dans quel contexte ?
Quelle est l’ampleur du projet ?
Quel est le niveau de connaissance des enseignant·es en matière de médiatisation de la formation ?
Quel est le niveau de connaissance de l’équipe technique des enjeux pédagogiques et du contenu de la formation ?

Ces questions révèlent plusieurs facteurs ayant un impact sur la collaboration des partenaires que nous avons regroupés en trois grands environnements  : humain, technologique, administratif.


Plusieurs variables sont prises en compte et analysées car elles ont un impact sur les coûts et l’efficience du projet. Les gestionnaires de projets ou toutes autres personnes susceptibles de vouloir énoncer un projet de formation en ligne devront réfléchir sur  :

  • L’intérêt, la disponibilité et l’expérience des expert·es de contenu
  • L’estimation des coûts et évaluation des options possibles
  • La maîtrise du degré de complexité du design pédagogique
  • La maîtrise du degré de complexité multimédia et interactivité
  • La qualité du processus de validation pédagogique
  • La qualité du processus d’assurance qualité technique
  • Le développement de gabarits de travail, éléments de constance
  • La validation pédagogique par programme avec un·e expert·e de contenu principal·e
  • La compréhension des réalités de la clientèle-cible
  • Les choix de technologies
  • L’utilisation de contenus existants ou de ressources éducatives libres
  • Les mécanismes de collaboration et d’entraide entre les spécialistes en conception pédagogique et en développement multimédia

La parole est à vous : choisissez ci-dessous l’environnement par lequel vous voulez commencer à partir de quelques questions. Cliquez sur l’intitulé de la section qui vous est proposée pour y accéder et commencer votre lecture !

2.1 L’environnement administratif


Concevoir un énoncé de projet clair

La formation en ligne est toujours tributaire des décisions administratives prises selon des paramètres de gestion. L’une des conditions de succès d’un projet de formation en ligne est donc d’avoir l’aval de l’administration.

Cet aval permet une prise de décision éclairée, une acceptation du projet par l’ensemble des équipes concernées et l’obtention des ressources nécessaires.

Nous y avons fait référence dans l’introduction : le point de départ devrait être la production d’un énoncé de projet donnant des réponses à tous les niveaux décisionnels afin que l’engagement de l’établissement d’enseignement ou de l’organisation soit clair et permanent.

Les administrateurs·trices sont responsables de l’allocation des ressources humaines et financières. Ils ont une vision globale du développement de leur organisation et doivent avoir un portrait d’ensemble des projets de formation en ligne déployés ou en phase de l’être dans l’organisme.

Si la formation en ligne est maintenant reconnue par un ensemble d’institutions comme un moyen de demeurer compétitifs dans le «  marché  » de la formation, il est toutefois pertinent de faire l’analyse des coûts versus bénéfices de ce développement pour chaque projet envisagé.

Pour ce faire, les administrateurs·trices appuieront principalement leurs décisions sur l’analyse des critères suivants :

  • Les coûts initiaux prévus et la rigueur de la planification financière ;
  • Les retombés ou l’impact sur la réalisation de la vision de l’organisation ;
  • Les facteurs de risque et les mécanismes pour y faire face.

En effet, chaque projet de formation en ligne peut constituer un changement dans la façon de procéder.

De ce fait, les administrateurs·trices doivent avoir les informations permettant d’appuyer ce changement puisqu’il impliquera de mobiliser de nouvelles ressources, de désamorcer les potentielles résistances qui pourraient survenir et de mobiliser les forces vives de l’équipe.

Il est important que ce changement soit réalisé dans les meilleures conditions possibles. Une bonne analyse de ces conditions est donc préalable à l’investissement dans le changement.

2.2 L’environnement technologique

La mise en place et le maintien de l’environnement technologique dépendent d’un ensemble de questions auxquelles les techniciennes et les technologues cherchent des réponses pour favoriser le développement d’un programme ou d’un cours en ligne. Il s’agit ici d’assurer la viabilité du programme en concordance avec l’ensemble des outils utilisés par les institutions, les organismes et les apprenant·es potentiel·les.


Il est essentiel de bien comprendre et connaître l’environnement technologique dans lequel l’institution ou le groupe évolue. En effet, dans un contexte de formation à distance dispensée par le biais des technologies connectées, les choix d’approches pédagogiques, notamment, sont étroitement liés au potentiel des outils technologiques déjà disponibles ou qui seront acquis dans le cadre d’un projet de création de formation.

Il est également important de noter que les choix technologiques répondent, certes, à des décisions internes, mais sont également conditionnels aux décisions prises par des intervenant·es externes (gouvernement, choix institutionnels, choix de regroupement d’établissements d’enseignement), avec le lot d’avantages et d’inconvénients que cela implique.


Donnons maintenant 3 exemples de critères de décision internes qui sont pris en compte par les organismes afin de choisir les outils adéquats, mais aussi d’assurer le bon fonctionnement de la structure technologique numérique de formation.

Le premier. Entre autres responsabilités, le service technique de l’établissement d’enseignement ou l’institution est chargé de maintenir un niveau de sécurité élevé dans l’usage des technologies d’apprentissage.

Par exemple, les techniciens·nes doivent parfois limiter le nombre de personnes ayant accès aux matrices de formation et peuvent recommander une marche à suivre quant à l’attribution de droits d’administration, d’édition ou de consultation de contenus donnés.


Un autre enjeu prend à l’heure actuelle une place de plus en plus importante parmi les critères de prise de décision en matière d’outils technologiques. Il s’agit de la question des valeurs numériques qui déterminent les choix des organismes.

Les valeurs numériques dont nous parlons ici recouvrent un ensemble de préoccupations incluant l’intérêt croissant des établissements pour l’utilisation de logiciels libres ou de ressources éducatives libres (REL).


Enfin, le choix des outils technologiques se fait également en fonction de critères de décision d’ordres logistique et stratégique dans l’objectif d’adapter et de personnaliser la formation développée.

Par exemple, les expert·es prendront notamment en compte  : le niveau d’interactivité prévu, le type de contenus à mettre en forme et diffuser, l’objectif de l’activité d’apprentissage, ou encore le contexte dans lequel les apprenant·es interagiront avec le matériel didactique.


Du point de vue de la collaboration entre les différent·es expert·es, l’information doit être partagée entre les secteurs de manière à créer des ponts entre les enseignant·es et les services techniques. Afin d’assurer ces échanges, plusieurs établissement de formation décident, par exemple, de désigner une personne pivot qui assure la communication et partage les paramètres d’opération de chaque sous-groupe.

Du point de vue technologique, chaque avancée, chaque projet de formation en ligne est une occasion de préciser les outils, plateformes et technologies de communication à exploiter. Ce monde est en évolution et change constamment. Cela augmente, par exemple, le niveau de risque que peut

représenter l’investissement dans une technologie pour l’administration. Ceci peut avoir aussi un effet sur les personnes engagées dans le projet, contribuer à leur sentiment d’incompétence et accroître le niveau d’effort à investir dans l’apprentissage des technologies.


Voici quelques exemples de critères facilitant le choix de technologies d’apprentissage. Cette activité est basée sur la sélection d’outils à intégrer à une plateforme d’apprentissage en ligne (LMS). Cliquez sur les bulles pour faire apparaître les critères.

2.3 L’environnement humain

Nous souhaiterions ici définir l’environnement humain sous deux angles. Le premier, celui des professeur·es en relation avec les techniciens et techniciennes et le second, celui des apprenant·es.

Suivant les approches socioconstructivistes, l’apprentissage est un acte d’échange, un geste de partage de connaissance et d’appréciation de la valeur sociale, économique et, à la limite, politique d’une connaissance. L’enseignement et la formation visent donc le développement de savoirs, de savoir-être, de savoir-faire et de manière embryonnaire, de savoir-devenir.

Cette expérience est ancrée dans un tissu social. La formation en ligne demeure un acte d’enseignement et d’apprentissage, mais selon des modalités nouvelles. Dans ce contexte, la technologie appuie l’enseignement et l’apprentissage.

Et si on appliquait cette vision de la formation à celle de la relation nécessaire entre les équipes pédagogiques et techniques ? L’ouverture à travailler avec les équipes techniques pour développer la formation en ligne dépend de certains facteurs  :

  • Est-ce que le choix de développer cette formation est imposé unilatéralement ou choisi de manière consensuelle ?
  • Est-ce que les expert·es pédagogiques ou de contenu sont familières ou familiers avec la formation en ligne ? Quel est son niveau de confort avec la technologie en général ?
  • Est-ce que la personne-ressource pour la conception du contenu pédagogique est ouverte à se former aux technologies favorisant les apprentissages des apprenant·es ?

La littérature et les usages montrent une constante toujours d’actualité  : la personne spécialiste de contenu demeure habituellement la maîtresse d’œuvre du développement du cours, des activités d’apprentissage et des activités d’évaluation ou de mesure de l’apprentissage des personnes apprenantes.

D’autre part, la collaboration entre les membres de l’équipe technique et les spécialistes de contenu ou les professeur·es semble basée sur une complémentarité des rôles et des expertises.

En effet, selon Lafleur et Samson, les conseillers ou les ingénieures pédagogiques […] interviennent afin de : jouer les fonctions de conseiller ou d’animation, mettre au point des outils, soutenir et fournir des rétroactions au personnel enseignant relativement à la pédagogie.

Lafleur, France, et Ghislain Samson. Formation à distance en enseignement supérieur : l’enjeu de la formation à l’enseignement. Presses de l’Université du Québec, 2017

Pour les membres de l’équipe technique, le rôle de consultant·es auprès du personnel enseignant est central. En effet, offrir une expertise et appuyer la dimension pédagogique favorisent la collaboration et facilitent la prise de décisions efficientes et adaptées.

Dans cette perspective, une connaissance des enjeux pédagogiques du projet est essentielle à l’équipe technique, de même qu’une connaissance des enjeux techniques est essentielle à l’équipe pédagogique.


Voici quelques exemples de questions à vous poser afin de déterminer les particularités de votre équipe. En répondant à des questions de ce type, vous pourrez plus facilement identifier les points forts et les paramètres à ajuster pour la réalisation de votre projet de développement de formation. Vous pouvez cliquer sur l’image pour l’agrandir.

3 questions auxquelles répondre par peu ou beaucoup. Première : Quelle est la connaissance de l’équipe technique des enjeux pédagogiques du projet ?
deuxième : Quel est le niveau de familiarité des enseignant·es avec la formation en ligne ?
Troisième : Est-ce que les apprenant·es utilisent régulièrement les outils connectés proposés ?

2.4 Synthèse du chapitre 2

Quelles sont les attitudes favorables au travail d’équipe ?

  • Le respect des expertises des autres professionnel·les
  • Être conscient·e des limites de ses connaissances et de ses expertises
  • Avoir un objectif commun au-delà de ses capacités
  • L’écoute
  • Le partage d’information

En un mot, il faut savoir qu’on a besoin de l’expertise de l’autre pour travailler en collaboration. La formation n’en sera qu’améliorée.

3 Les moyens et conditions de succès


Quelques mots d’introduction

Plusieurs établissements se sont dotés d’outils pour améliorer la communication entre l’équipe pédagogique et l’équipe technique, et ainsi faciliter la collaboration. Ces outils peuvent prendre plusieurs formes. Nous allons en présenter 3  :

  • un guide des étapes de réalisation d’un projet de formation en ligne ;
  • une personne qui gère ou coordonne le projet de médiatisation des formations qui agit comme agent de liaison entre les équipes ;
  • un groupe, une équipe multidisciplinaire qui développe ensemble le projet de formation et qui contribue dès le départ à définir les paramètres du projet.

Ces mécanismes ne s’excluent pas les uns les autres et ont souvent été expérimentés simultanément.

3.1 Obtenir une adhésion et les ressources nécessaires de l’administration

Avant toute chose, l’adhésion de l’administration est une condition incontournable pour l’émergence d’un projet de formation en ligne.

Nous en avons discuté dans l’analyse de l’environnement administratif  : le développement de la FAD doit faire partie de la vision d’une organisation. Les ressources financières et humaines découlent donc essentiellement de cet engagement de l’organisation.

Pour répondre à ce besoin, des administrations d’établissements de formation ont choisi de se doter d’un plan stratégique afin de donner une direction collective à cette vision. C’est dans ce cadre qu’il faut agir pour assurer un engagement sur plusieurs années en matière de formation en ligne.

À ce titre, l’Université de Montréal a regroupé dans une entente un énoncé d’intention quant aux changements qu’elle souhaitait faire vers la médiatisation de ses programmes de formation dans l’exercice stratégique sur cinq ans. Ce type d’entente exprime l’engagement de la corporation à la réalisation d’un certain nombre d’objectifs et l’engage à long terme.

Ceci dit, l’expérimentation du changement invite à une certaine flexibilité afin de pouvoir adapter les ressources technologiques et pédagogiques, les processus et les outils technologiques à l’évolution de ce champ.

Dans la mesure du possible, on souhaitera mettre en place une structure souple pour la prise de décision au niveau de l’administration et de la direction. D’ailleurs, le monde de la formation en ligne est en constante évolution comme les outils qu’il utilise. Les administrations ont donc avantage à gérer de manière A.G.I.L.E la formation en ligne.

« Les méthodes agiles sont des groupes de pratiques de pilotage et de réalisation de projets. Elles ont pour origine le manifeste Agile, rédigé en 2001, qui consacre le terme d’«  agile  » pour référencer de multiples méthodes existantes. Les méthodes agiles se veulent plus pragmatiques que les méthodes traditionnelles, impliquent au maximum le demandeur (client) et permettent une grande réactivité à ses demandes. Elles reposent sur un cycle de développement itératif, incrémental et adaptatif et doivent respecter quatre valeurs fondamentales déclinées en douze principes desquels découlent une base de pratiques, soit communes, soit complémentaires. »

Présentation des méthodes agiles disponible, sur le site de Wikipedia

3.2 Définir les rôles et responsabilités

Des efforts ont été faits par les établissements d’enseignement pour produire des descriptions de postes spécifiques pour chacun·e des intervenant·es impliqué·es dans un projet de formation en ligne (voir section 1 du guide).

Cet effort est d’autant plus nécessaire que, selon les spécialistes du milieu de la formation, ces grands paramètres d’intervention, le « qui fait quoi », peuvent être une source de frustration.

En effet, même si on cherche avec les outils mentionnés plus haut à éviter tout chevauchement des tâches, il arrive que certain·es pensent que la tâche ou l’activité devrait être réalisée par eux.

Ces situations sont évitables grâce à une planification très précise, où la coordination est active et où les participant·es au projet peuvent échanger et préciser leurs tâches.

En somme, pour éviter des imbroglios de cette nature, la clé est la communication.

3.3 Établir des processus de communication

Après avoir accepté que chaque membre de l’équipe n’a pas toutes les compétences et que chacun·e dépend des autres pour réussir le projet de formation ; une fois que les ressources et une démarche collective à emprunter sont définis, les expert·es suggèrent de planifier les rencontres entre les professionnel·les le plus tôt possible dans le processus de développement de la formation.

La communication est une condition essentielle de la collaboration qu’il faut donc prendre en compte dès le départ. Une rencontre initiale visera ainsi à  :

  • faire connaissance
  • partager la vision du projet
  • comprendre ce que chacun·e peut apporter à la réalisation du projet
  • établir les paramètres de sa réalisation
  • encourager chaque spécialiste à comprendre le langage de l’autre et à adapter son jargon aux néophytes.

Par la suite, les rencontres viseront à faire les ajustements nécessaires pour la mise en œuvre du projet et pour adapter le produit final aux obstacles et occasions qui se présenteront tout au long du processus de réalisation de la formation.

Durant ces rencontres, il est important d’échanger sur tous les aspects du projet, du contenu pédagogique et des activités d’évaluation jusqu’aux couleurs du design et des images choisies pour animer la formation.

En effet, certaines insatisfactions peuvent émerger en cours de processus en raison de questions qui paraissent anodines comme la couleur ou la taille des caractères et devenir des irritants sur le plan pédagogique selon la clientèle.

Ainsi, le temps passé en réunion d’équipe devrait largement diminuer les périodes de révision, de réajustement et de gestion de conflits. Sans compter l’augmentation qualitative de l’expérience d’apprentissage vécue par les participant·es et la qualité du produit final.

De plus, la création d’une dynamique d’équipe a l’avantage de créer un sens d’engagement nécessaire à la responsabilisation et à la motivation des divers professionnel·les.

Enfin, un plan de travail et des échéances précises pour assurer un suivi régulier de l’avancement du projet dans le temps prévu devraient émerger rapidement de ces rencontres. En effet, le respect des échéances est une des conditions gagnantes de la collaboration entre les partenaires du projet.

De même, un protocole logistique présentant les outils et médiums qui seront utilisés pour collaborer, sur place ou à distance, permettra à toute l’équipe de se mettre d’accord sur les méthodes à employer et les contenus à communiquer. Sans cela, plusieurs frustrations peuvent émerger et mener à l’échec du projet.

3.4 Encadrer et former – développer des formations d’appoint pour les équipes

Au même titre que l’offre à développer pour les étudiant·es, des temps d’apprentissage pour l’équipe formatrice font partie des activités à prévoir dans le budget et l’échéancier du projet.

En effet, plusieurs paramètres amèneront probablement les partenaires à avoir besoin de formation pour développer ou renforcer des compétences spécifiques au projet à élaborer, en voici quelques-uns.

le type de projet à mettre en œuvre  : votre établissement dispense couramment des sessions de cours en classe virtuelle, mais vous allez maintenant proposer un service de mentorat personnalisé à distance.

la temporalité de la formation  : la création de contenu autoportant en ligne n’a plus de secret pour vous, mais il faut maintenant apprendre à animer un cours synchrone devant une classe.

le niveau de complexité du projet  : votre équipe est habituée à créer des documents de présentation de type diapositives, mais il faut maintenant créer des capsules d’animation et les intégrer sur une plateforme de type MOOC.

l’adaptation au public-cible  : vous souhaitez obtenir des conseils pour adapter votre offre de formation à un public qui doit concilier ses études avec son travail et sa vie familiale, quel est le rythme d’apprentissage le plus adapté à ce public ?

l’ampleur du projet  : vous avez déjà développé des formations de 2 heures à donner à 10 personnes et il s’agit cette fois-ci de créer une formation en 5 modules de 3 heures chacun qui seront animés pour une centaine de personnes.

les changements logistiques  : votre équipe ne peut plus se rencontrer en présentiel comme à l’habitude, vous souhaitez donc vous former sur les outils et bonnes pratiques de collaboration à distance.


Pour répondre à ce besoin, les établissements d’enseignement font souvent appel à des partenaires externes qui ont développé une expertise ou des réseaux d’échanges permettant d’outiller les professionnel·les de la formation. En voici 3 exemples.

Le Réseau d’enseignement francophone à distance du Canada (REFAD)

Le REFAD tire sa force d’une communauté forte et continuellement à l’affut des tendances, des pratiques et des outils permettant de développer le potentiel de la formation à distance au niveau pancanadien.

Les membres du REFAD offrent ainsi de manière continue des webinaires et tables d’échanges pour discuter de ces nouveautés et approfondir des questions touchant la technopédagogie, en plus de la production annuelle de guides abordant différents enjeux prégnants relatifs à la FAD.

Le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF)

Le CDÉACF a développé une expertise en réponse aux questions venant des terrains d’action de ses membres. Cet organisme a donc bâti une offre de formation et d’outils d’autoformation à l’attention des formatrices et formateurs sur des sujets variés

comme l’utilisation des technologies connectées pour la formation et pour la collaboration, les enjeux de sécurité et de confidentialité relatifs aux TIC, ou encore les enjeux éthiques derrières les choix de logiciels libres ou propriétaires.

L’APOP

L’APOP est une entreprise d’économie sociale qui peut également appuyer dans la formation des professionnel·les. Cette entreprise offre un accompagnement et des outils aux différents types de personnels qui pourraient en avoir besoin dans les établissements d’enseignement (les personnels enseignant, technique ou administratif notamment).

Comme indiqué dans la présentation disponible sur le site internet, l’APOP « œuvre dans le domaine de l’intégration pédagogique des technologies de l’information et des communications en enseignement et en apprentissage et dans la vie citoyenne ».

3.5 L’évaluation continue

La formation en ligne appelle un nouveau paradigme où Bates reconnaît  :

« – qu’aucun·e enseignant·e ne peut devenir expert·e dans tous les domaines ; travailler en collaboration permet d’englober un plus grand nombre d’habilités et de connaissances ;

– que la technologie devrait être utilisée pour réduire la charge de travail des enseignant·es, non pas le contraire, comme c’est actuellement le cas  ;

– qu’une collaboration dans l’enseignement, avec deux ou plusieurs expert·es en nouvelles technologies, mène vers un enseignement de plus grande qualité.
 »

Bates, 2015, p.424 ; traduction libre citée dans Lafleur, France, G. Samson, Formation à distance en enseignement supérieur, l’enjeu de la formation à l’enseignement, PUQ, 2017, p.9.

Pour les enseignant·es, les technologues et tout·e autre spécialiste engagé·e dans un projet de formation, l’évaluation en continu est un gage de réussite. Dans ce sens, évaluer les processus, les bonifier, et apprendre des situations de conflit ou d’échec comme des réussites doivent faire partie intégrante des projets mis en œuvre.

La collecte d’informations sur ces résultats permettra d’éventuellement reconnaître des pratiques exemplaires qui pourront être reproduites ou des aspects de l’expérience qu’il faudra retravailler.

La diffusion de ces résultats contribuera de ce fait au développement des connaissances sur la formation en ligne et permettra de bonifier la suite du projet.

Cependant, pour mener à bien ce processus d’évaluation continue, les établissements doivent se doter d’outils de gestion, d’indicateurs de réussite ou d’échec et d’un cadre d’analyse détaillé et défini dès le départ. Ces indicateurs, outils et cadre doivent être partagés à l’ensemble de l’équipe afin de pouvoir collectivement ajuster les mécanismes de travail.

D’autre part, aucun aspect du projet ne doit être négligé dans cette analyse, car un paramètre semblant anodin peut avoir des répercussions importantes sur l’ensemble de l’offre de formation. Les aspects du projet à analyser comprennent et ne sont pas limités à  :

  • l’expérience d’apprentissage des publics-cibles,
  • le retour d’expérience des enseignants et formatrices,
  • l’expérience de collaboration des équipes,
  • le point sur les budgets dépensés par rapport aux prévisions,
  • l’adéquation des outils techniques choisis au départ,
  • l’efficience des stratégies pédagogiques adoptées,
  • la temporalité de formation choisie,
  • les formats du matériel didactique.

En somme, dans ce contexte d’exploration, l’évaluation continue est le fil conducteur menant vers des réussites. En effet, lorsqu’on apprend, on n’échoue jamais.

3.6 Synthèse du chapitre 3

Le développement de la formation en ligne nécessite, nous l’avons dit, la collaboration des divers groupes de professionnel·les. Les conditions de succès de cette collaboration sont à la fois structurelles, liés aux processus et aux attitudes des protagonistes.

Sur le plan de la structure, il est essentiel que la FAD réponde à une orientation stratégique ou tactique de l’organisation pour que des ressources y soient accordées.

La formation en ligne appelle le développement de nouveaux processus de création des cours et des programmes.

Enfin, la FAD sollicite des expertises qu’on retrouve seulement dans des équipes composées de spécialiste de la pédagogie, de la matière enseignée et des technologies.

Pour faciliter la communication, la présence d’une gestion centralisée, d’un processus écrit et d’accords formels sont à considérer.

Quelques bonnes pratiques

Ce guide a été produit sur la base d’expériences et d’expérimentations vécues par divers acteurs·trices du milieu. De ce fait, en plus des exemples et cas pratiques cités à travers le document, nous souhaitons ici vous partager l’intégralité de documents produits par 2 établissements d’enseignement : le cégep de Sainte-Foy et l’Université TÉLUQ.

Ces présentations illustrent les réflexions et les questions, les étapes de réalisation et les partenaires impliqué·es ainsi que certains résultats obtenus d’après leur expérience.

Mise en œuvre d’un processus de RAC à distance au cégep de Sainte-Foy

Cette contribution a été apportée par le service aux entreprises du cégep de Sainte-Foy dans le cadre du développement d’activités de reconnaissance des acquis en ligne.


Table des matières de cette présentation :


Préambule

La mise en œuvre du cheminement scolaire par la reconnaissance des acquis et des compétences (RAC) à distance amène plusieurs adaptations autant pour l’administration de l’établissement, les conseillers pédagogiques, les spécialistes de contenu et les candidats. L’implantation est guidée par la visée d’offrir une offre de même qualité de services aux candidats à distance qu’à ceux en présence. Pour l’administration de l’établissement, le succès de l’implantation d’un programme repose, entre autres, sur une planification serrée. 

Pour structurer avec succès la mise en place d’un programme de RAC à distance, il est suggéré de former, dans l’établissement, un comité de la RAC à distance. Ce comité se veut une tribune qui regroupe des représentants de l’administration, des services pédagogiques et des services informatiques et dont l’objectif est d’offrir un programme de qualité en RAC à distance. Par un suivi serré, autant sur les aspects pédagogiques que techniques, ce comité apportera les correctifs et orientera l’implantation de RAC à distance dans une préoccupation d’amélioration continue.

Tout d’abord, le besoin des ressources nécessaires pour l’implantation sera à la hauteur du projet souhaité. Souhaitez-vous implanter une étape, une évaluation ou un programme entièrement ? Le développement d’un programme de RAC à distance nécessite plusieurs étapes et le respect de certains principes. Préalablement, il est préférable de présenter aux gestionnaires avec l’équation du chargement pour assurer une certaine compréhension du processus et expliquer la nécessité les besoins de ladite équipe.

Le processus de conception et de production de cours à la TÉLUQ

Ce document a été soumis pour présenter le processus développé par l’Université TÉLUQ afin d’augmenter la collaboration entre les divers partenaires de la formation en ligne et ainsi, rendre encore plus efficient son développement.


Table des matières de cette présentation :


Préambule

Le Service technopédagogique (STP) de l’Université TÉLUQ est composé d’une équipe multidisciplinaire dont les membres interviennent lors de la conception ou de la mise à jour des cours par les professeurs. Parmi ces membres, on retrouve des gestionnaires de projets multimédias, des conseillers pédagogiques, des spécialistes de la communication, des spécialistes du design graphique et de l’édition, des programmeurs informatiques, des commis d’édition et enfin, des spécialistes de la production audiovisuelle. Pour favoriser la mise en réseau de ces expertises, un processus de conception et de production de cours a été élaboré à la demande de la Direction des études et de la recherche de l’Université. Le texte qui suit présente l’essentiel de ce processus.

Perspectives d’avenir

Diminuer l’impact de la distance transactionnelle

Les réflexions sur la collaboration nécessaire pour améliorer la qualité de la formation ouvrent un vaste chantier pour explorer de nouveaux modes d’apprentissage et une nouvelle perception du domaine de la FAD.

Selon la littérature et les entrevues, il semble que la formation en ligne crée une nouvelle approche pédagogique centrée sur l’autonomie (gestion autonome) des apprentissages, le constructivisme et la collaboration.

D’ailleurs, les technologies utilisées en formation en ligne évoluent pour permettre de créer des environnements humains où la dimension relationnelle de l’apprentissage est mise de l’avant.

La distance transactionnelle dont parlait Moore (1993) a de moins en moins d’impact sur les possibilités et les modalités d’échange.


Concevoir des structures plus agiles

L’avenir est aussi à l’adaptation des structures et des modèles de gestion existant dans les établissements d’enseignement et les organismes de formation. Ces institutions tendent en effet à adopter des pratiques plus agiles soutenues par une infrastructure numérique plus souple, plus ergonomique et de plus en plus délocalisée dans le nuage.


Redéfinir l’expérience d’apprentissage

Du point de vue de l’intégration des technologies connectées dans la formation à distance, les pratiques actuelles des organismes de formation laissent à penser que la FAD continue sa progression vers le R du modèle SAMR conceptualisé par Ruben Puentedura.

« Les lettres signifient Substitution, Augmentation, Modification et Redéfinition. »

Le modèle SAMR : une référence pour l’intégration pédagogique des TIC en classe, article publié par Sébastien Wart sur le site École branchée, Enseigner à l’ère du numérique.

La FAD continue dans ce sens de s’affranchir de la formation présentielle, car il ne s’agit plus de Substituer les outils de la présence par des contenus numériques (utiliser un logiciel de traitement de texte plutôt qu’un cahier), ni même d’Augmenter les activités de la présence (transposer un questionnaire papier à l’identique en formulaire en ligne).

La tendance oscille désormais entre la Modification des méthodes et outils d’apprentissage, en tout ou partie basés sur les structures traditionnelles d’enseignement (le devoir à rendre passe d’une dissertation à un enregistrement audio-vidéo) et la Redéfinition fondamentale de l’expérience d’apprentissage et, symétriquement, d’enseignement.

Ainsi, les technologies permettent de plus en plus de penser des activités, créer des supports didactiques et mettre en place des stratégies pédagogiques qui n’étaient pas ou difficilement possibles auparavant. C’est d’ailleurs dans l’exploration de cette réalité novatrice que la collaboration entre les différent·es spécialistes prend tout son sens et devient un véritable atout.


Garder l’humain au centre du processus

S’il est cependant une constante qui perdurera probablement dans l’avenir, c’est celle de la perception des outils technologiques non pas comme une fin en soi, mais comme un moyen de renforcer les liens humains entre les membres de l’équation éducative, comme Olivier Alfieri l’explique également dans son atelier intitulé Favoriser la présence et les interactions sociales en apprentissage à distance donné pour le REFAD en 2019.

Vidéo de l’atelier intitulé Favoriser la présence et les interactions sociales en apprentissage à distance donné pour le REFAD en 2019 par Olivier Alfieri, consultant en apprentissage en ligne

Conclusion

Nous avons commencé la rédaction de ce guide en ayant en tête les obstacles et les difficultés d’assurer un travail harmonieux entre le personnel pédagogique et les équipes techniques qui œuvrent au développement de la formation en ligne. En effet, nos expériences et les commentaires démontraient qu’une tension pouvait exister entre eux jusqu’à s’exprimer par une compétition entre ces professionnel·les.

Notre recherche et principalement les entrevues nous ont éclairé·es sur des enjeux et des difficultés rencontrées, certes, mais nous avons également reconnu des stratégies concrètes pouvant amenuiser de manière significative ces obstacles.

Nous avons aussi reconnu qu’il ne faut pas généraliser les pratiques menant au développement de la formation en ligne. La question des rôles et responsabilités est devenue une question de nouveau paradigme pour le développement de la FAD.

Notre recherche nous a mené·es vers les efforts réalisés pour créer des collaborations ayant pour conséquence une augmentation de la qualité de la formation. On cherche l’efficience dans le développement des projets de formation en ligne.

Nous avons regroupé en trois environnements les enjeux auxquels il faut penser pour mener à bien un projet de collaboration.

Nous avons ensuite présenté un ensemble d’outils et d’approches que les praticien·nes de la formation ont mis de l’avant.

Enfin, nous avons exploré un ensemble de questions dont les réponses guident vers une collaboration des partenaires provenant des domaines pédagogique, technique, technopédagogique et administratif.

Ce guide donne certaines pistes d’intervention et d’action, mais suscite plusieurs questions.

Entre autres, est-il possible que la tension se soit amenuisée en raison de l’agilité avec laquelle un nombre croissant de responsables de contenu, de professeur·es et d’apprenant·es maîtrisent maintenant les outils de connexion et la technologie ?

Est-il possible que l’environnement technologique dans lequel la formation évolue guide le développement pédagogique ? Est-ce que la formation en ligne passe par le chemin de l’apprentissage pour tous, professeur·es, apprenant·es et technologues ?

La réponse à ces questions mènera le monde de l’éducation vers un nouveau paradigme d’enseignement où la formation en ligne, en différé ou synchrone, contribuera à une nouvelle approche du design pédagogique selon laquelle la définition des rôles et responsabilités des spécialistes de divers domaines ne sera plus un enjeu et où la complémentarité des expertises permettra de développer davantage le potentiel de la FAD.

Bibliographie et webographie

11.5 Step Three : Work in a Team

Bates, A. W. (Tony). «  11.5 Step Three : Work in a Team  ». Dans Teaching in a Digital Age. Tony Bates Associates Ltd, 2015.


Virtual Team Teaching : A Collaborative Approach

Coyle, Sharon. Virtual Team Teaching : A Collaborative Approach. Centre collégial de développement de matériel didactique, 2017.


Directeur des études, approche d’un métier de la FAD

Équipe éditoriale de Distances et médiations des savoirs. «  Directeur des études, approche d’un métier de la FAD  ». Distances et médiations des savoirs. Distance and Mediation of Knowledge, no 18 (6 juin 2017).


Les métiers de la FAD, quelques références au fil des pages et des publications de l’observatoire Thot Cursus

Équipe éditoriale de Distances et médiations des savoirs. «  Les métiers de la FAD, quelques références au fil des pages et des publications de l’observatoire Thot Cursus  ». Distances et médiations des savoirs. Distance and Mediation of Knowledge, no 18 (6 juin 2017).


Effets perçus de l’engagement en formation à distance sur les pratiques et les compétences des enseignants du supérieur

Ferone, Georges. «  Effets perçus de l’engagement en formation à distance sur les pratiques et les compétences des enseignants du supérieur  ». Distances et médiations des savoirs. Distance and Mediation of Knowledge, no 18 (6 juin 2017).


Qu’en est-il des tuteurs ? Approche en contexte québécois

Guillemet, Patrick. «  Qu’en est-il des tuteurs ? Approche en contexte québécois  ». Distances et médiations des savoirs. Distance and Mediation of Knowledge, no 18 (6 juin 2017).


Formation à distance en enseignement supérieur : l’enjeu de la formation à l’enseignement

Lafleur, France, et Ghislain Samson. Formation à distance en enseignement supérieur : l’enjeu de la formation à l’enseignement. Presses de l’Université du Québec, 2017


Évolution de la formation à distance et de l’apprentissage en ligne dans les universités et collèges du Canada  : 2018

Rapport du sondage national sur la formation à distance et l’apprentissage en ligne intitulé : Évolution de la formation à distance et de l’apprentissage en ligne dans les universités et collèges du Canada  : 2018


Le conseil – Un référentiel de compétences de conseil en pédagogie de l’enseignement supérieur à distance

Simard, Christine et Basque, Josianne (2017). Le conseil – Un référentiel de compétences de conseil en pédagogie de l’enseignement supérieur à distance. Dans Pelletier, Patrick et Huot, Alain (dir.), Construire l’expertise pédagogique et curriculaire en enseignement supérieur : connaissances, compétences et expériences (p. 99-115). Québec, Canada  : Presses de l’Université du Québec, coll. «  Enseignement supérieur  »


Ateliers et tables d’échanges technopédagogiques du REFAD


L’engagement des enseignants dans un dispositif d’éducation à distance

Gélis, Jean-Michel, L’engagement des enseignants dans un dispositif d’éducation à distance, 2012-2013


Méthode agile

Méthode agile, article présentant le concept des méthodes agiles, Wikpedia


Le modèle SAMR : une référence pour l’intégration pédagogique des TIC en classe

Le modèle SAMR : une référence pour l’intégration pédagogique des TIC en classe, Sébastien Wart sur le site École branchée, Enseigner à l’ère du numérique.


Un outil d’aide à la conception de cours en ligne ou comment mettre en place une dynamique active de gestion du changement

Vidéo : Un outil d’aide à la conception de cours en ligne ou comment mettre en place une dynamique active de gestion du changement,  Violaine Page et Virginie Favennec (Université de Montréal). Colloque 2017 du REFAD